11-26 juillet 2010
Ouganda. Attentats islamistes meurtriers
Le 11, deux attentats à la bombe commis dans des bars-restaurants de Kampala font au moins soixante-seize morts. Il s'agit des attentats les plus meurtriers en Afrique de l'Est depuis le double attentat perpétré contre les ambassades américaines de Nairobi (Kenya) et de Dar es-Salam (Tanzanie) en 1998.
Le 12, les milices islamistes somaliennes d'Al-Shabab, liées à Al-Qaida, qui contrôlent la plus grande partie de la Somalie, revendiquent les attentats, qui seraient des représailles à la participation de l'Ouganda – au côté du Burundi – à la Mission de l'Union africaine en Somalie (Amisom) chargée de défendre le fragile gouvernement fédéral de transition. Dans un message diffusé au début du mois, le chef des milices Al-Shabab, Mohamed Abdi Godane, alias Abou Zubaïr, avait menacé Kampala et Bujumbura, accusant les soldats de l'Amisom d'être responsables de la mort de nombreux civils à Mogadiscio.
Le 14, le président ougandais Yoweri Museveni se déclare prêt à envoyer des soldats supplémentaires en Somalie, appelant les autres États de la région à respecter l'objectif de déployer à terme vingt mille hommes dans ce pays.
Le 26, à Kampala, lors du sommet de l'Union africaine largement consacré à la Somalie et aux moyens de riposter à l'offensive des islamistes, les chefs d'État africains décident d'affecter deux mille hommes supplémentaires à l'Amisom. En août, les autorités mettront au jour une filière terroriste internationale comprenant des Ougandais, des Kenyans, des Somaliens ainsi qu'un Rwandais et un Pakistanais, parmi lesquels Issa Ahmed Ruyima, chef présumé de la cellule d’Al-Shabab infiltrée en Ouganda qui aurait organisé les attentats.