11-26 mai 1981
Bolivie. Renonciation du général García Meza à la présidence
Le 11, puis le 25, le colonel Emilio Lanza, commandant de l'école de parachutistes de Cochabamba, dans le sud de la Bolivie, tente à deux reprises de renverser le général García Meza, chef de l'État depuis le putsch du 17 juillet 1980, et d'obtenir la passation des pouvoirs à un autre général, pour « laver l'honneur des forces armées, souillé par le trafic de drogue et par un mauvais gouvernement ». L'implication des forces armées dans le trafic de cocaïne est en effet le principal obstacle à la reprise de l'aide économique et militaire américaine.
Le 26, malgré l'échec de ces deux tentatives, le général García Meza renonce à son poste de commandant en chef de l'armée. Il annonce également qu'il quittera la présidence de la République, le 6 août, et demande aux commandants de garnison de lui désigner un successeur avant le 17 juillet. Les généraux Humberto Cayoja et Lucio Ánez sont nommés respectivement commandant en chef de l'armée de terre et chef d'état-major : ce sont deux officiers « institutionnalistes », défenseurs de l'apolitisme des forces armées et partisans d'un retour des militaires dans les casernes.