11-27 décembre 2006
Iran. Adoption de sanctions internationales à l'encontre de Téhéran
Les 11 et 12 se tient à Téhéran, sur l'initiative du président Mahmoud Ahmadinejad, une conférence sur la réalité de la Shoah réunissant des « chercheurs et historiens » de diverses nationalités, pour la plupart négationnistes. Cette manifestation suscite des réactions d'indignation à travers le monde. Le président Ahmadinejad conclut la conférence en affirmant que « comme l'U.R.S.S. a disparu, le régime sioniste va bientôt disparaître ».
Le 15, les résultats des élections des conseillers municipaux et de l'Assemblée des experts – qui contrôle l'action du guide suprême de la révolution – sont marqués par le recul des ultraconservateurs au profit des réformateurs et des partisans de l'ancien président Hachemi Rafsandjani.
Le 22, le Conseil de sécurité de l'O.N.U. adopte à l'unanimité la résolution 1737 qui énonce des sanctions à l'encontre de l'Iran – les premières –, près de quatre mois après l'expiration du délai qu'il lui avait accordé pour suspendre ses activités d'enrichissement de l'uranium. Les sanctions, adoucies sur l'initiative de la Russie qui leur était hostile, comprennent principalement un embargo sur certains matériaux et technologies sensibles et le gel partiel des avoirs de personnalités et d'organismes iraniens impliqués dans les activités nucléaires.
Le 24, les autorités iraniennes annoncent aussitôt leur intention d'aller « de l'avant à toute vitesse » en installant trois mille centrifugeuses sur le site nucléaire de Natanz. Le président Ahmadinejad déclare: « Que l'Occident le veuille ou non, l'Iran est un pays nucléaire. »
Le 27, le Parlement iranien vote une loi demandant au gouvernement de réviser sa coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique.