11-28 août 2019
Argentine. Victoire des péronistes lors des primaires
Le 11, les péronistes remportent les « primaires ouvertes, simultanées et obligatoires » organisées avant les élections générales d’octobre. Ce vote destiné à déterminer les partis autorisés à concourir ainsi qu’à choisir les candidats de chaque formation s’assimile à un pré-scrutin, les formations ne présentant qu’un seul ticket. La coalition péroniste « Front de tous » représentée par les candidats Alberto Fernández, ancien chef de cabinet de la présidence, et Cristina Fernández de Kirchner, ancienne présidente, obtient plus de 47 % des suffrages, contre moins de 33 % pour la coalition au pouvoir « Ensemble pour le changement » du président Mauricio Macri qui a choisi comme colistier Miguel Ángel Pichetto, un sénateur péroniste. Le ticket formé de l’ancien ministre de l’Économie Roberto Lavagna et de Juan Manuel Urtubey recueille moins de 9 % des voix.
Le 12, l’annonce de ces résultats imprévus entraîne de fortes chutes des marchés et du peso, liées notamment à l’incertitude des milieux économiques quant au programme péroniste, alors que le pays est en récession.
Le 14, Mauricio Macri annonce des mesures destinées à « donner un coup de pouce » au pouvoir d’achat des classes populaires et moyennes.
Le 16, les agences Fitch Ratings et Standard & Poor’s abaissent la note de la dette souveraine argentine.
Le 17, le ministre de l’Économie Nicolás Dujovne annonce sa démission.
Le 28, le gouvernement demande au FMI et aux créanciers internationaux un rééchelonnement du remboursement de 101 milliards de dollars de dette en échange d’un renforcement de sa politique d’austérité. En octobre 2018, le FMI a octroyé un prêt de 57 milliards de dollars à Buenos Aires, dont 44 milliards ont déjà été versés.