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11-28 décembre 2000

Israël - Autorité palestinienne. Échec d'un nouveau plan de paix américain

Le 11, alors que les affrontements meurtriers se poursuivent en Israël et dans les territoires palestiniens, la commission « d'établissement des faits », dont la création avait été décidée lors du sommet de Charm el-Cheikh en octobre, arrive sur place. Présidée par le sénateur américain George Mitchell, elle est chargée de déterminer l'origine des violences qui ont éclaté en Israël et dans les territoires palestiniens en septembre, et de proposer des solutions à la crise. Mais Israéliens et Palestiniens n'ont pas la même conception du rôle de la commission.

Le 15, le gouvernement israélien annonce une série de mesures destinées à « rétablir la confiance » avec les Palestiniens, notamment l'autorisation, pour 10 000 d'entre eux, de revenir travailler en Israël.

Le 19, des représentants israéliens et palestiniens reprennent les négociations en présence de médiateurs américains, sur la base aérienne de Bolling, près de Washington. Le président Clinton fait pression sur les parties de façon à obtenir la conclusion d'un accord de paix avant son départ de la Maison-Blanche, le 20 janvier 2001.

Le 28, le sommet de Charm el-Cheikh, qui devait réunir Ehoud Barak et Yasser Arafat autour du président égyptien Hosni Moubarak pour discuter des propositions américaines, est annulé. Le plan américain prévoirait une souveraineté palestinienne sur 100 p. 100 de la bande de Gaza, 95 p. 100 de la Cisjordanie ainsi que sur les quartiers arabes de Jérusalem et sur l'esplanade des Mosquées. Les réfugiés palestiniens, au nombre proche de quatre millions, pourraient rejoindre le futur État palestinien. Les Palestiniens réclament des précisions sur le transfert des territoires ainsi que l'affirmation d'un droit au retour des réfugiés, tandis que les Israéliens rejettent le principe d'une souveraineté palestinienne sur l'esplanade des Mosquées. À la fin du mois, le bilan des violences s'établit à quelque 360 morts, dont une quarantaine d'Israéliens.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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