11-28 décembre 2015
Burundi. Attaques de l’opposition armée
Le 11, des rebelles opposés au président Pierre Nkurunziza attaquent trois objectifs militaires à Bujumbura, la capitale. L’échec de l’opération est suivi par une violente répression qui se solde par des dizaines de morts et des centaines d’arrestations. La décision du président Nkurunziza de briguer un troisième mandat, puis sa réélection en juillet avaient donné lieu à des manifestations de protestation déjà sévèrement réprimées.
Le 18, l’Union africaine autorise le déploiement d’une Mission africaine de prévention et de protection au Burundi (Maprobu) forte de cinq mille hommes en vue de mettre fin aux violences. Les autorités rejettent cette initiative, menaçant de s’opposer par la force au déploiement de cette « force d’invasion et d’occupation ».
Le 23, le lieutenant-colonel Edouard Nshimirimana, ancien officier de l’état-major, annonce la création des Forces républicaines du Burundi qui doivent rassembler les principaux groupes d’opposition armés et dont l’objectif est de « chasser par la force le président Nkurunziza du pouvoir ».
Le 28, le dialogue entre le gouvernement et l’opposition, suspendu après la réélection du président Nkurunziza, reprend en Ouganda grâce à la médiation du président Yoweri Museveni.