11-28 septembre 1990
France. Poursuite des protestations paysannes
Le 11, le président de la République déplore les « excès » commis par certains agriculteurs lors des récentes manifestations d'août, mais aussi du début de septembre, dans le Limousin, où des agneaux écossais ont été tués. François Mitterrand estime cependant que le devoir du gouvernement est d'« en comprendre les causes » et de « tenter de les guérir ».
Le 26, l'annonce par Henri Nallet, ministre de l'Agriculture, de nouvelles mesures en faveur des exploitants en difficulté, en particulier la création par le Crédit agricole d'un fonds de restructuration de la dette d'un montant de 1,4 milliard de francs, ne parvient pas à apaiser les esprits. Dès le lendemain, trois mille manifestants défilent dans les rues de Nantes, et la F.N.S.E.A. appelle à la mobilisation pour les journées départementales du 28.
Le 28, l'agitation paysanne en Poitou-Charentes empêche François Mitterrand d'inaugurer la deuxième tranche du T.G.V. Atlantique, de Courtalain à Tours. C'est en avion que le président doit se rendre à Poitiers, où il rencontre des représentants des organisations agricoles, et déclare qu'il ne faut pas « mettre le couteau sur la gorge des agriculteurs ». Il se rend ensuite à Angoulême... en hélicoptère.