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11-28 septembre 1992

France. Protestations des surveillants contre l'insécurité dans les prisons

Le 11, l'évasion collective de la maison centrale de Clairvaux, dans l'Aube, au cours de laquelle un détenu et un gardien sont tués, relance la polémique sur la sécurité dans les prisons. Un premier mouvement de grève des surveillants avait affecté les établissements pénitentiaires du 17 au 25 août à la suite de la blessure mortelle d'un gardien à Rouen (Seine-Maritime), le 15 août. Depuis lors, deux tentatives d'évasion en hélicoptère, les 7 et 8, à Ploërmel (Morbihan) et Saint-Maur (Indre), ainsi qu'une mutinerie à Moulins (Allier), le 8, ont encore aggravé la crise. Les syndicats de surveillants lancent un nouveau mouvement de grève, bien que leur statut le leur interdise. Près des trois quarts des établissements pénitentiaires sont bientôt paralysés. Le ministère de la Justice, qui s'était engagé le 20 août à créer deux cents postes supplémentaires de surveillants en 1993, réagit avec fermeté, menaçant les grévistes d'exclusion temporaire.

Le mouvement s'essouffle peu à peu avant de prendre fin le 28. Les syndicats obtiennent la levée des sanctions ainsi que des précisions sur les mesures relatives à la sécurité arrêtées en août, notamment celles qui concernent le traitement des détenus condamnés à de longues peines, ou réputés dangereux, ou encore présentant des troubles psychologiques.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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