11-29 mai 1981
France. Dissolution de l'Assemblée nationale et début de la campagne électorale
Dès le lendemain de l'élection de François Mitterrand à la présidence de la République, l'attention de la classe politique française se porte sur les prochaines élections législatives, le nouveau président ayant clairement exprimé son intention, lors de la campagne électorale, de dissoudre l'Assemblée.
Le 11, Jacques Chirac (R.P.R.) propose à ses partenaires U.D.F. l'unité de candidature au sein de la majorité sortante.
Le 15, après quelques jours de négociation, Jacques Chirac et Jean Lecanuet signent un pacte électoral liant les deux formations pour le choix des thèmes de la campagne et les modalités de présentation et de désistement des candidats, qui se présenteront sous le sigle d'Union pour la nouvelle majorité (U.N.M.).
En ce qui concerne la majorité de gauche, Lionel Jospin, premier secrétaire du P.S., déclare, le 17, au « Club de la presse » d'Europe I qu'il constate un « changement de ton » du Parti communiste français mais que les « problèmes de fond » demeurent.
Le 22, François Mitterrand signe le décret de dissolution de l'Assemblée nationale, après avoir reçu, comme l'exige la constitution, Alain Poher et Jacques Chaban-Delmas, respectivement présidents du Sénat et de l'Assemblée. Le même jour, l'U.D.F. et le R.P.R. parviennent à un accord pour présenter des candidats uniques dans trois cent quarante des quatre cent soixante-quatorze circonscriptions de la métropole.
Le 24, devant la convention nationale du P.S., Lionel Jospin précise qu'un accord avec les communistes suppose « un engagement clair de solidarité gouvernementale ».
Le 29, après une première rencontre, P.S. et P.C.F. conviennent d'une réunion le 2 juin, tandis que Pierre Mauroy, recevant les préfets, leur demande d'être « les gardiens de la régularité de la campagne ».