11-29 mai 2017
France. Nomination du gouvernement et premiers pas du nouvel exécutif
Le 11, La République en Marche ! (LRM) ‒ nouveau nom adopté le 8 par le mouvement En Marche ! ‒ présente une première liste de 428 candidats aux élections législatives de juin, comprenant autant d’hommes que de femmes et dont une moitié est issue de la société civile. Aucun candidat de LRM n’est investi dans certaines circonscriptions où des proches de Bruno Le Maire (LR) ou d’Alain Juppé (LR) se présentent, ainsi que face à Manuel Valls (PS). Celui-ci a sollicité en vain l’investiture de LRM, tandis que Bruno Le Maire a proposé de rallier la majorité présidentielle et qu’Alain Juppé s’est déclaré hostile à une « opposition frontale » à Emmanuel Macron. De nombreux députés sortants, notamment socialistes ou de gauche, sont investis sur les listes de LRM.
Le 14 a lieu la passation de pouvoir entre François Hollande et Emmanuel Macron. Le nouveau président de la République remonte ensuite l’avenue des Champs-Élysées à bord d’un véhicule militaire, puis rend visite à des soldats blessés à l’hôpital militaire Percy de Clamart (Hauts-de-Seine).
Le 15, le président Emmanuel Macron nomme Édouard Philippe au poste de Premier ministre. Membre des Républicains et proche d’Alain Juppé dont il était le porte-parole pendant la campagne des primaires de la droite et du centre, le nouveau chef du gouvernement est maire du Havre et député de Seine-Maritime. Il a également occupé un poste de direction dans le groupe nucléaire français Areva. Le même jour, Emmanuel Macron rencontre la chancelière Angela Merkel à Berlin.
Le 17 est annoncée la composition du gouvernement. Sont nommés ministres d’État Gérard Collomb (PS) à l’Intérieur, l’écologiste Nicolas Hulot à la Transition écologique et solidaire et François Bayrou (MoDem) à la Justice ; sont également nommés Sylvie Goulard (LRM, ex-MoDem) aux Armées, Jean-Yves Le Drian (PS) à l’Europe et aux Affaires étrangères, Richard Ferrand (LRM, ex-PS) à la Cohésion des territoires, la professeure de médecine Agnès Buzyn aux Solidarités et à la Santé, l’éditrice Françoise Nyssen à la Culture, Bruno Le Maire (LR) à l’Économie, l’ancienne directrice des ressources humaines chez Danone Muriel Pénicaud au Travail, le directeur de l’ESSEC Jean-Michel Blanquer à l’Éducation nationale, Jacques Mézard (PRG) à l’Agriculture et l’Alimentation, Gérald Darmanin (LR) à l’Action et aux Comptes publics, la présidente de l’université de Nice-Sophia-Antipolis Frédérique Vidal à l’Enseignement supérieur, la Recherche et l’Innovation, Annick Girardin (PRG) aux Outre-Mer, l’escrimeuse Laura Flessel aux Sports, la présidente de la RATP Élisabeth Borne aux Transports, Marielle de Sarnez (MoDem) aux Affaires européennes. Quatre secrétaires d’État complètent ce gouvernement paritaire, dont la moitié des membres est issue de la société civile.
Le 18, au cours du premier Conseil des ministres, le président Macron annonce les priorités du gouvernement, principalement la refonte du droit du travail et la moralisation de la vie publique.
Le 19, Emmanuel Macron se rend à Gao, au Mali, visiter les militaires français de l’opération Barkhane.
Le 25, le président Emmanuel Macron participe à Bruxelles à un sommet de l’OTAN à l’occasion duquel il s’entretient avec le président américain Donald Trump lors d’un déjeuner à l’ambassade des États-Unis.
Les 26 et 27, Emmanuel Macron participe au sommet du G7 à Taormina, en Sicile.
Le 29, le président Emmanuel Macron reçoit son homologue russe Vladimir Poutine au château de Versailles, à la faveur du trois centième anniversaire de la visite en France du tsar Pierre le Grand. Lors de leur conférence de presse commune, le chef de l’État français évoque la situation en Ukraine et en Syrie, au sujet de laquelle il indique que « toute utilisation d’armes chimiques, par quelque force que ce soit, fera l’objet de représailles » de la France ; il appelle au « respect des droits de toutes les personnes, de toutes les minorités, de toutes les sensibilités » ‒ évoquant les persécutions contre les homosexuels en Tchétchénie et la répression des organisations non gouvernementales en Russie ; il fustige les médias russes RT (Russia Today) et Sputnik, financés par le Kremlin, qu’il qualifie d’« organes d’influence et de propagande mensongère ».