11-31 mars 2012
Mali. Coup d'État militaire et regain de la rébellion touarègue
Le 11, les rebelles touaregs du Mouvement national de libération de l'Azawad (M.N.L.A.) s'emparent de la ville de Tessalit, dans le nord du pays. Le M.N.L.A. qui, depuis janvier, tente de conquérir le nord du pays, bénéficie du retour de combattants armés qui servaient le régime libyen du colonel Kadhafi. Les rebelles touaregs combattent dans la zone d'action d'Al-Qaida au Maghreb islamique.
Le 22, des militaires constitués en Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l'État (C.N.R.D.R.E.) renversent le président élu Amadou Toumani Touré, qui prend la fuite. Ils dénoncent « l'incapacité notoire du régime à gérer la crise qui sévit au nord du Mali » et le manque de moyens alloués en vue de « défendre l'intégrité du territoire national ». Les putschistes dissolvent les institutions. Une élection présidentielle aurait dû se tenir en avril.
Le 27, les chefs d'État de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (C.E.D.E.A.O.), réunis à Abidjan (Côte d'Ivoire), excluent le Mali des instances de l'organisation et menacent les putschistes d'un recours à la force.
Le 27 également, le C.N.R.D.R.E. annonce l'adoption d'une Loi fondamentale qui prévoit l'organisation d'élections auxquelles ses membres ne participeront pas.
Le 29, la C.E.D.E.A.O. lance un ultimatum au C.N.R.D.R.E., lui laissant 72 heures pour abandonner le pouvoir, avant d'adopter des sanctions économiques.
Le 30, le M.N.L.A. et ses alliés s'emparent de Kidal, ville située dans le nord du pays.
Le 31, les rebelles touaregs conquièrent Gao et assiègent Tombouctou.