11 avril 1996
Corée du Sud. Affaiblissement du parti du président Kim Young-Sam à l'Assemblée
Au terme d'une campagne électorale marquée par les dénonciations de la corruption régnant au sein de la direction du pays et par les menaces nord-coréennes, le Parti de la nouvelle Corée du président Kim Young-Sam subit une défaite relative aux premières élections législatives organisées depuis l'arrivée au pouvoir d'un civil. Avec 139 sièges (— 11 par rapport au scrutin de mars 1992) sur 399, il perd la majorité absolue à l'Assemblée. Le chef de l'État peut toutefois compter sur le soutien des 16 élus indépendants pour conserver une majorité parlementaire. Le Congrès national pour une nouvelle politique de Kim Dae-Jung, principale formation d'opposition, qui remporte 79 sièges (+ 27), progresse sans toutefois tirer un profit décisif du recul du parti au pouvoir. Il n'atteint pas la minorité de blocage du tiers des sièges qui lui aurait permis de jouer un rôle dans un débat constitutionnel. Le Parti démocrate de Lee Ki-Taek passe de 27 à 15 députés. Seule l'Union libérale démocrate de Kim Jong-Pil, ancien bras droit du dictateur Park Chung-Hee, enregistre un réel progrès avec 50 élus (+ 19). Le taux de participation, 63,9 p. 100 au lieu de 71 p. 100 lors du dernier scrutin, traduit la désaffection dont souffre la classe politique. La principale nouveauté apportée par le scrutin réside dans le renouvellement de près de la moitié des élus.