11 avril-9 mai 2021
Tchad. Mort du président Idriss Déby
Le 11, le président Idriss Déby est réélu pour un sixième mandat dès le premier tour avec 79,3 % des suffrages. Son principal adversaire, l’ancien Premier ministre Albert Pahimi Padacké, obtient 10,3 % des voix. Le même jour, les rebelles du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT) lancent une offensive dans le nord-ouest du pays, depuis la Libye.
Le 20, N’Djamena annonce la mort d’Idriss Déby, qui avait été blessé près de Nokou, dans l’ouest du pays, lors de combats opposant son armée aux FACT. Un Conseil militaire de transition (CMT) est instauré pour dix-huit mois renouvelables, dirigé par l’un des fils du président défunt, le général Mahamat Idriss Déby. Le CMT dissout l’Assemblée nationale et le gouvernement, décrète la fermeture des frontières et instaure un couvre-feu. Le président de l’Assemblée nationale Haroun Kabadi, qui devait assurer l’intérim à la tête de l’État en application de la Constitution, s’était désisté.
Le 23, le président français Emmanuel Macron est le seul chef d’État occidental à assister aux obsèques d’Idriss Déby.
Le 26, le CMT nomme Albert Pahimi Padacké au poste de Premier ministre.
Le 27, N’Djamena et plusieurs autres villes du pays sont le théâtre de manifestations d’opposants à la prise du pouvoir par Mahamat Idriss Déby. Leur répression fait au moins six morts.
Le 9 mai, l’armée annonce sa victoire sur les rebelles du FACT – que ces derniers ne confirment toutefois pas.