11 mars 2005
Iran. Rapprochement américano-européen sur le dossier iranien
Les États-Unis et l'Union européenne s'accordent sur le dossier iranien. Washington accepte de soutenir les efforts diplomatiques de la troïka européenne – France, Allemagne et Royaume-Uni – en vue de convaincre Téhéran de renoncer à se doter de l'arme nucléaire. Pour sa part, Bruxelles accepte la perspective de la saisine directe du Conseil de sécurité de l'O.N.U. dans le cas où l'Iran reprendrait son programme d'enrichissement d'uranium, suspendu en novembre 2004. Les États-Unis déclarent ne plus s'opposer à la candidature de l'Iran à l'Organisation mondiale du commerce et acceptent d'examiner au cas par cas les besoins iraniens en matière de pièces détachées pour l'aviation civile, que Téhéran ne peut plus se procurer en raison de l'embargo commercial américain. Toutefois, Washington continue d'affirmer que « le monde libre ne tolérera pas » que l'Iran se dote de la bombe atomique. De son côté, Téhéran continue de présenter comme « irrévocable » sa décision de produire du combustible nucléaire.