11 octobre-2 novembre 2009
Afghanistan. Réélection du président Hamid Karzaï après l'annulation du second tour du scrutin
Le 11, le représentant spécial des Nations unies en Afghanistan, Kai Eide, reconnaît que l'élection présidentielle afghane du 20 août a fait l'objet de « fraudes considérables ».
Le 16, une enquête publiée par le Washington Post révèle que le président sortant, Hamid Karzaï, aurait obtenu au premier tour 47 p. 100 des voix au lieu des 54,6 p. 100 annoncés, ce qui entraînerait l'organisation d'un second tour.
Le 19, la Commission électorale annonce le résultat officiel du scrutin après enquête: Hamid Karzaï a recueilli 49,67 p. 100 des voix, ce qui le contraint à disputer un second tour, le 7 novembre, face à son principal rival, Abdullah Abdullah. Le lendemain, le président sortant annonce qu'il accepte cette procédure.
Le 28, lors d’une attaque contre un hôtel de Kaboul six employés des Nations unies sont tués, et cinq autres blessés. Le porte-parole des talibans revendique l'attentat et met en garde contre d'autres actions visant à perturber le scrutin présidentiel.
Le 1er novembre, le candidat Abdullah Abdullah annonce son retrait. La raison officielle invoquée est le refus du président sortant de limoger le chef de la Commission électorale indépendante, considérée comme lui étant favorable, et de fermer des bureaux de vote « fantômes ». Mais le désistement fait plutôt suite à l'échec des pourparlers officieux menés entre les deux camps sur le partage du pouvoir.
Le 2, la Commission électorale annonce que le second tour est annulé et déclare le chef de l'État sortant, Hamid Karzaï, vainqueur de l'élection présidentielle. La communauté internationale pousse le président Karzaï, dont la légitimité est fortement contestée, à mener une politique de la main tendue et à lancer des réformes internes, notamment pour lutter contre la corruption.