12-18 novembre 2018
Israël - Autorité palestinienne. Démission du ministre de la Défense Avigdor Lieberman
Le 12, l’armée israélienne appuyée par l’aviation mène une opération près de Khan Younès, dans la bande de Gaza. Celle-ci cause la mort d’au moins sept Palestiniens, dont un commandant des Brigades Ezzedine Al-Qassam, la branche armée du Hamas, qui était la cible de l’attaque. Un officier des forces spéciales israéliennes est également tué. Cette opération intervient alors que des négociations indirectes sont en cours entre le Hamas et Israël, sous l’égide de l’Égypte.
Les 12 et 13, en représailles, le Hamas et le Djihad islamique tirent quelque quatre cents roquettes et obus de mortier vers l’État hébreu, suscitant des frappes israéliennes en retour. Au moins cinq Palestiniens et un civil vivant à Ashkelon sont tués. Il s’agit des échanges de tirs les plus violents depuis l’opération « Bordure protectrice » de juillet et août 2014.
Le 13, le cabinet de sécurité israélien conclut un cessez-le-feu avec les factions palestiniennes.
Le 14, le ministre de la Défense Avigdor Lieberman démissionne, dénonçant une « capitulation devant le terrorisme ». Il retire au gouvernement le soutien des cinq députés de son parti, Israel Beitenou (droite nationaliste), ne laissant plus à la coalition dirigée par Benyamin Nétanyahou qu’une seule voix de majorité au Parlement.
Le 18, dans une allocution, Benyamin Nétanyahou rejette l’idée d’élections législatives anticipées et annonce qu’il assurera la fonction de ministre de la Défense. Le ministre de l’Éducation Naftali Bennett, chef du Foyer juif (droite nationaliste religieuse), qui prétendait à cette fonction, renonce finalement à provoquer la chute du gouvernement.