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12-19 mars 2008

France. L'euthanasie en question

Le 12, une femme de 52 ans, Chantal Sébire, atteinte d'une tumeur incurable, handicapante et douloureuse, dépose devant le tribunal de grande instance de Dijon une requête exceptionnelle visant à ce que son médecin puisse se procurer une substance létale lui permettant « de terminer sa vie dans le respect de sa dignité ». Elle est assistée dans sa démarche par l'Association pour le droit de mourir dans la dignité.

Le 17, le tribunal de Dijon constate que « le juge, en l'état de la législation française, ne peut que rejeter » la demande. La loi d'avril 2005 relative au droit des malades et à la fin de vie permet de « laisser mourir » un patient qui ne souhaite pas être maintenu en vie artificiellement, mais l'euthanasie active ou le suicide assisté demeurent illégaux.

Le 19, Chantal Sébire est trouvée sans vie à son domicile. L'autopsie révélera qu'elle a absorbé une quantité mortelle de barbituriques. Le même jour, le Premier ministre François Fillon confie au député U.M.P. Jean Leonetti, rapporteur du texte d'avril 2005, une mission d'évaluation de la « mise en œuvre concrète de la loi ».

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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