12-20 février 1993
Afrique du Sud. Projet d'accord entre le gouvernement et l'A.N.C
Le 12, au terme de trois jours de pourparlers et après deux mois de rencontres bilatérales, les représentants du gouvernement et du Congrès national africain (A.N.C.) annoncent un projet d'accord qui pourrait servir de base pour une reprise des négociations au sein de la Convention pour une Afrique du Sud démocratique (Codesa). Inaugurée en décembre 1991, la Codesa avait interrompu ses travaux en juin 1992, à la suite d'un massacre dans une township de la banlieue de Johannesburg. Selon ce projet d'accord, qui doit encore être entériné par le gouvernement et la base de l'A.N.C., une Assemblée constituante élue « le plus vite possible » – probablement au cours du premier trimestre de 1994 – élaborerait une nouvelle Constitution. Durant cette période, le pays serait dirigé par un gouvernement d'unité nationale, regroupant les partis désireux de s'y associer et qui auraient obtenu un nombre minimal de suffrages aux élections législatives. Le mandat de ce gouvernement serait de cinq ans. Les règles de fonctionnement de ce gouvernement, notamment le pouvoir des représentants minoritaires, ne sont pas arrêtées.
Le 20, le président Frederik De Klerk annonce que trois ministres « non blancs », un Indien et deux métis, vont entrer au gouvernement. Cette décision est contestée par l'A.N.C., qui la juge « vide de sens ».