12-21 juillet 2010
Soudan. Accusation de génocide à l'encontre du président Omar el-Bechir
Le 12, la Cour pénale internationale (C.P.I.) ajoute l'accusation de génocide à celles de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité déjà portées en mars 2009 à l'encontre du président soudanais Omar el-Bechir en raison de son action au Darfour, province de l'ouest du Soudan en proie à une guerre civile meurtrière depuis 2003. La C.P.I. estime que le président soudanais a agi « avec l'intention spécifique de détruire en partie les groupes ethniques des Four, Masalit et Zaghawa », les trois principales ethnies du Darfour. Elle ordonne la délivrance d'un second mandat d'arrêt international contre Omar el-Bechir.
Le 14, les autorités soudanaises ordonnent l'expulsion de deux hauts responsables de l'Organisation internationale pour les migrations, une agence intergouvernementale qui a pour mandat de surveiller le retour des personnes déplacées par le conflit du Darfour.
Le 21, le président el-Bechir défie la C.P.I. en se rendant au Tchad où il participe à un sommet des États sahélo-sahariens.