12-22 février 2013
France. Prévisions en baisse pour l'économie française
Le 12, le président de la Cour des comptes Didier Migaud présente le rapport annuel de l'institution, qui préconise une diminution des dépenses publiques.
Le 12 également, le président François Hollande, confirmant le doute exprimé par la Cour quant à la possibilité de ramener le déficit budgétaire à 3 p. 100 du P.I.B. en 2013, déclare qu'« il ne sert à rien d'afficher des objectifs s'ils ne peuvent être atteints ».
Le 14, l'I.N.S.E.E. annonce un recul du P.I.B. de 0,3 p. 100 au dernier trimestre de 2012, soit une croissance nulle sur l'ensemble de l'année.
Le 20, l'agence de notation Standard & Poor's salue « les mesures pour améliorer la compétitivité des entreprises » prises par le gouvernement et envisage que la note de la France, qu'elle avait abaissée en janvier 2012 et qu'elle menaçait de dégrader à nouveau, se stabilise à AA+.
Le 22, la Commission européenne présente ses prévisions pour 2013. Elle estime que la croissance de la France sera de 0,1 p. 100 – alors que le budget 2013 repose sur une prévision de croissance de 0,8 p. 100 – et que son déficit budgétaire s'élèvera à 3,7 p. 100 du P.I.B. La Commission envisage d'accorder un nouveau délai à la France pour réduire son déficit budgétaire, qui devrait se situer « nettement en deçà des 3 p. 100 » en 2014. Par ailleurs, les prévisions de chômage annoncées par la Commission – de 10,7 p. 100 en 2013 à 11 p. 100 en 2014 – contrarient la volonté affirmée par le chef de l'État lors de la présentation de ses vœux aux Français en décembre 2012 d'« inverser la courbe du chômage » en 2013.