12-22 juin 1992
Cambodge. Refus des Khmers rouges d'appliquer les accords de paix
Le 12, le Conseil de sécurité des Nations unies adopte une déclaration exprimant sa « vive préoccupation » devant le non-respect par les Khmers rouges des accords de paix signés à Paris le 23 octobre 1991 sous l'égide de l'O.N.U. Responsable de nombreuses violations du cessez-le-feu, le Parti du Kampuchea démocratique interdit l'accès des zones qu'il contrôle aux casques bleus de l'Apronuc et refuse d'appliquer la deuxième phase des accords, qui prévoit le rassemblement et le désarmement de la plupart des combattants de toutes les factions à partir du 13. Les Khmers rouges dénoncent le maintien du gouvernement provietnamien de Hun Sen à côté du Conseil national suprême dirigé par le prince Norodom Sihanouk. Ils affirment que, malgré les assurances données par Hanoi, des soldats vietnamiens sont toujours présents sur le territoire khmer. L'O.N.U. décide de poursuivre l'application des accords de paix avec les trois autres factions.
Le 22, trente-deux pays et une douzaine d'organisations réunis à Tōkyō promettent une aide de 880 millions de dollars sur deux ans pour la reconstruction du Cambodge.