12-22 novembre 1981
Espagne. Crise au sein des partis et tension politique
Le 12, le comité central du Parti communiste espagnol (P.C.E.) décide d'expulser de son sein – mais non du parti – six représentants du courant « rénovateur » qui avaient organisé à Madrid une réunion publique en faveur de Roberto Lertxundi, ex-secrétaire général du Parti communiste basque, en conflit avec Santiago Carrillo, secrétaire général du P.C.E.
Le 16, le comité provincial de Madrid exclut du parti cinq conseillers municipaux, eux aussi « rénovateurs ». Parmi eux figure le maire adjoint, Eduardo Mangada.
Mais la gauche n'est pas la seule à être divisée. Le 13, Rodríguez Sahagún remet sa démission de président de l'Union du centre démocratique (U.C.D.), parti gouvernemental. Le départ de ce proche de l'ancien Premier ministre Adolfo Suárez, et son remplacement par le chef du gouvernement, Leopoldo Calvo Sotelo, révèlent un virage à droite du parti.
Le 22, à l'occasion du sixième anniversaire de la mort de Franco, l'extrême droite réunit plusieurs centaines de milliers de personnes à Madrid. Cette manifestation intervient alors que des rumeurs persistantes de déstabilisation du régime démocratique circulent dans le pays, et tandis que des groupes d'officiers d'extrême droite tenteraient, par l'intermédiaire de l'Union militaire espagnole (U.M.E.) d'accroître leur influence au sein des forces armées.