12-22 septembre 2017
Royaume-Uni. Adoption de la loi de retrait de l’Union européenne
Le 12, le Parlement adopte le projet de loi de retrait de l’Union européenne (UE) qui confère des pouvoirs spéciaux à la Première ministre Theresa May. Le texte, qui transpose l’ensemble de la législation européenne dans le droit britannique afin de pallier le risque de vides juridiques lors du Brexit, autorise l’exécutif à conserver, modifier ou abroger les lois européennes sans consulter le Parlement. Le texte est critiqué par l’opposition et par certains conservateurs qui exigent un vote parlementaire sur l’accord final avec Bruxelles, ainsi que la réintégration dans le droit britannique de la Charte des droits fondamentaux de l’UE.
Le 22, dans un discours prononcé à Florence, dans le « cœur historique » de l’Europe, Theresa May opère un revirement par rapport à ses précédentes prises de position sur le Brexit. Elle se déclare favorable à un accord avec Bruxelles, à une période de transition de deux ans avant la sortie effective de l’UE pendant laquelle Londres poursuivrait sa contribution au budget communautaire, au maintien des droits des ressortissants européens au Royaume-Uni, et à la poursuite de la coopération de son pays à la lutte antiterroriste. Enfin, Theresa May reconnaît le principe du règlement des coûts inhérents au Brexit.