Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

12-23 octobre 2020

France. Nouvelle accusation de conflit d’intérêts visant le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti

Le 8, la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique demande au garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti des « précisions » sur les mesures qu’il a prises pour éviter de « possibles conflits d’intérêts ». En septembre, celui-ci a demandé l’ouverture d’une enquête administrative à l’encontre de trois magistrats du Parquet national financier (PNF), au sujet d’une affaire dans laquelle il était impliqué en tant qu’avocat.

Le 12, Éric Dupond-Moretti déclare confier au Premier ministre le soin d’engager une éventuelle procédure disciplinaire dans ce dossier.

Le 15, le site d’information Mediapart révèle qu’Éric Dupond-Moretti a demandé en juillet l’ouverture d’une enquête administrative à l’encontre d’Édouard Levrault, ancien juge d’instruction à Monaco. Celui-ci avait mené des instructions relatives à des faits de corruption impliquant notamment l’ancien directeur de la police judiciaire monégasque Christophe Haget, défendu par Éric Dupond-Moretti. En juin, ce dernier a déposé une plainte pour violation du secret de l’instruction à l’encontre d’Édouard Levrault après que celui-ci a évoqué l’affaire dans une émission télévisée. Le magistrat avait refusé de répondre à la demande d’explication formulée à ce sujet par le ministère. Éric Dupond-Moretti s’est également déporté de cette affaire après qu’Édouard Levrault a signalé à l’Inspection générale de la justice un possible conflit d’intérêts.

Le 23, le Premier ministre Jean Castex signe un décret interdisant à Éric Dupond-Moretti de connaître « des actes de toute nature […] relatifs à la mise en cause du comportement d’un magistrat à raison d’affaires impliquant des parties dont il a été l’avocat ou dans lesquelles il a été impliqué ».

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

Événements précédents