12-24 avril 2015
Arménie. Soutiens internationaux en faveur de la reconnaissance du génocide de 1915
Le 12, lors de la messe célébrée au Vatican à l’occasion du centenaire des massacres d’un million et demi d’Arméniens perpétrés par l’Empire ottoman de 1915 à 1917, le pape François qualifie cet épisode historique de « premier génocide du xxe siècle », le plaçant sur le même rang que la Shoah ou les crimes du stalinisme. Le pape Jean-Paul II avait déjà utilisé cette expression dans un document en septembre 2001.
Le 15, le Parlement européen adopte une résolution qui réaffirme sa reconnaissance du génocide du peuple arménien, officialisée en juin 1987, qui salue le message du pape François et qui encourage la Turquie à « saisir l’occasion propice offerte par la commémoration du centenaire du génocide arménien pour poursuivre ses efforts de réconciliation avec son passé, notamment par l’ouverture de ses archives, pour reconnaître le génocide arménien et pour poser ainsi les jalons d’une véritable réconciliation entre les peuples turc et arménien ». Cette reconnaissance constitue l’une des exigences de l’Union dans la perspective de l’adhésion de la Turquie.
Le 20, le gouvernement d’Ankara, qui reconnaît des « massacres mutuels » mais nie tout génocide du peuple arménien, réitère ses « condoléances » aux descendants des victimes et invite la communauté internationale à renoncer à sa « rhétorique de la haine » à l’encontre du peuple turc.
Le 23, l’Allemagne reconnaît pour la première fois le génocide du peuple arménien, par la voix de son président Joachim Gauck, qui admet également la « coresponsabilité » de son pays, alors allié de l’Empire ottoman.
Le 24, le centenaire du génocide de 1915 est célébré à Erevan en présence des présidents français, russe, serbe et chypriote.