12-24 janvier 1984
États-Unis - U.R.S.S.. Reprise du dialogue sur les euromissiles
Le 12, George Shultz, secrétaire d'État américain, invite, dans une conférence de presse, l'U.R.S.S. à renouer, sur la question des euromissiles, un dialogue constructif et réaliste. Le même jour, Iouri Andropov adresse un message à une organisation pacifiste française, où il réaffirme les positions du Kremlin à ce sujet.
Le 16, dans un discours télévisé consacré à la politique étrangère, le président Ronald Reagan démontre que le renforcement de la puissance militaire était la seule garantie de l'amélioration des relations américano-soviétiques. Il souhaite une « coopération constructive » avec Moscou et propose des consultations à haut niveau.
Le 17 s'ouvre à Stockholm la conférence sur le désarmement en Europe (C.D.E.), regroupant les trente-cinq signataires de l'Acte final d'Helsinki.
Le 18, Andreï Gromyko, ministre soviétique des Affaires étrangères, y prononce un discours dans lequel il dénonce la « politique agressive » des États-Unis, principale menace pour la paix. La dureté de cette déclaration est d'autant plus remarquée qu'elle intervient quelques heures seulement avant sa rencontre avec George Shultz : cependant l'entretien entre les deux hommes dure près de cinq heures et, selon le ministre américain, la discussion est « bonne ».
Le 22, George Shultz annonce que, sur la proposition d'Andreï Gromyko, la date de reprise des négociations sur la réduction des M.B.F.R. (forces classiques en Europe centrale) est fixée au 16 mars, à Vienne.
Le 24, dans une interview à la Pravda, Iouri Andropov répond aux déclarations du président Reagan du 16. Si le dirigeant soviétique continue de critiquer la politique des États-Unis et de refuser le « dialogue pour le dialogue », il ne rejette pourtant pas complètement les appels du président américain.