12-25 février 1988
France. Procès successifs des membres d'Action directe
Le 12, le tribunal correctionnel de Paris rend son jugement après le procès des membres ou sympathisants d'Action directe, poursuivis pour association de malfaiteurs, qui a eu lieu du 11 au 21 janvier : sept des dix-neuf accusés sont condamnés à la peine maximale de dix ans d'emprisonnement. Parmi eux, les quatre principaux dirigeants d'Action directe, Jean-Marc Rouillan, Nathalie Ménigon, Georges Cipriani et Joëlle Aubron, qui apparaissent très affaiblis après soixante-quatorze jours de grève de la faim.
Du 17 au 19 et du 22 au 26, trois nouveaux procès ont lieu, cette fois devant la cour d'assises spéciale de Paris, composée de sept magistrats professionnels, alors que se multiplient les motions de soutien à l'égard du mouvement de grève de la faim demandant l'amélioration de leurs conditions de détention. Cependant le gouvernement reste intransigeant, Albin Chalandon, ministre de la Justice, affirmant qu'il refuse de céder à ce qu'il appelle « un chantage ».
Le 25 mars, les quatre grévistes de la faim décideront d'interrompre leur mouvement, commencé le 1er décembre, bien qu'aucune de leurs revendications n'ait été satisfaite.