12-25 janvier 2010
Haïti. Séisme meurtrier et destructeur
Le 12, un séisme de magnitude 7 sur l'échelle de Richter dévaste la capitale, Port-au-Prince, et sa région. Il s'agit de l'une des plus puissantes fractures entre les plaques tectoniques caraïbe et nord-américaine enregistrées depuis deux siècles. Le bilan humain du séisme s'établira à deux cent mille morts et un million de sans-abri. Les dégâts matériels sont considérables, dans un pays considéré comme le plus pauvre du continent américain. L'aide humanitaire se mobilise rapidement. Les États-Unis et la France sont parmi les premiers pays à porter assistance à Haïti, Washington lançant notamment une vaste opération militaire avec l'envoi sur zone du porte-avions nucléaire Carl-Vinson.
Le 15, l'armée américaine prend le contrôle de l'aéroport de la capitale en vertu d'un accord passé avec le président haïtien René Préval. « Nous sommes à un de ces moments où doit s'exercer le leadership américain », déclare le président Obama qui annonce l'envoi sur place de dix mille soldats et le déblocage de 100 millions de dollars d'aide.
Le 17, le secrétaire général des Nations unis Ban Ki-moon se rend à Port-au-Prince où le séisme a détruit le siège de la Mission de stabilisation de l'O.N.U. en Haïti (Minustah). Le chef de celle-ci, Hédi Annabi, ainsi que son adjoint et de nombreux collaborateurs ont été tués.
Le 18, la haute représentante de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Catherine Ashton, préside une réunion des ministres du Développement des Vingt-Sept. Ceux-ci promettent une aide de 430 millions d'euros et envisagent l'envoi d'une force de sécurisation des opérations de secours.
Le 25 se tient à Montréal une réunion d'urgence des « pays amis » d'Haïti qui s'accordent sur les principes de la reconstruction du pays et annoncent l'organisation d'une conférence internationale en mars au siège des Nations unies, à New York.