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12-25 janvier 2011

Liban. Chute du gouvernement de Saad Hariri

Le 12, onze des trente ministres du gouvernement de Saad Hariri démissionnent. Membres de l'opposition – composée du Hezbollah et de ses alliés chiites et chrétiens – pour dix d'entre eux, ils exigeaient la réunion d'un Conseil des ministres consacré au Tribunal spécial sur le Liban (T.S.L.) qui doit juger les assassins de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri, tué dans un attentat en février 2005. Le Conseil des ministres ne s'est pas réuni depuis deux mois pour éviter de débattre de ce sujet, l'opposition contestant la légitimité du T.S.L. qui pourrait mettre en accusation des membres du Hezbollah. Ces démissions entraînent la chute du gouvernement d'union nationale formé en novembre 2009 grâce au rapprochement diplomatique entre la Syrie, soutien de l'opposition, et l'Arabie Saoudite, alliée du pouvoir.

Le 24, le leader druze Walid Jumblatt opère un revirement en rejoignant l'opposition. Il déclare « se tenir au côté de la Syrie et du Hezbollah » dont il soutient le candidat au poste de Premier ministre, Najib Mikati. Walid Jumblatt dissout son groupe parlementaire pour reformer le Front de lutte nationale créé par son père Kamal Jumblatt en 1960.

Le 25, le président Michel Sleimane nomme le sunnite Najib Mikati au poste de Premier ministre après que celui-ci a reçu l'aval du Parlement. Ami personnel du président syrien Bachar al-Assad, Najib Mikati a déjà été brièvement Premier ministre en 2005. Il appelle à la formation d'un gouvernement d'union nationale, mais Saad Hariri et les formations composant l'Alliance du 14-Mars refusent d'y participer.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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