12-26 août 2005
Sri Lanka. Assassinat d'un ministre
Le 12, le ministre des Affaires étrangères Lakshman Kadirgamar, proche de la présidente Chandrika Kumaratunga, est assassiné à Colombo. Les soupçons des autorités se portent vers les Tigres de libération de l'Eelam tamoul (L.T.T.E.), qui réfutent toute implication. Le gouvernement décrète l'état d'urgence. Cet assassinat survient alors que le processus de paix entre le gouvernement et le mouvement séparatiste tamoul, suspendu depuis avril 2003, s'enlise et que les violences se multiplient, malgré le cessez-le-feu en vigueur depuis février 2002.
Le 19, grâce aux efforts déployés par les médiateurs norvégiens, le L.T.T.E. accepte la proposition du chef de l'État de reprendre les discussions à un niveau élevé sur le réexamen des accords de cessez-le-feu.
Le 26, alors que Chandrika Kumaratunga, qui avait convoqué un scrutin anticipé un an avant la fin de son premier mandat, souhaitait rester à la tête de l'État jusqu'à la fin théorique de ses deux mandats, soit jusqu'en décembre 2006, la Cour suprême décide qu'une élection présidentielle doit être organisée avant la fin de l'année. Cette décision compromet la reprise des discussions avec les rebelles tamouls: le L.T.T.E., qui souhaite la victoire du candidat de l'opposition, peut être tenté d'attendre le résultat de l'élection pour négocier.