12-27 août 1981
France - Italie. Conflit franco-italien à propos du vin
Le 12, devant les manifestations qui agitent depuis plusieurs jours le Midi viticole, Pierre Mauroy, tout en exprimant sa « très ferme réprobation » à l'égard des incidents, présente un ensemble de mesures destinées à compenser l'effondrement des cours du vin : le vin italien embarqué à destination de Sète sera conservé sous douane « jusqu'à ordre contraire du gouvernement » ; les vins de coupage seront taxés et les comptes des sociétés importatrices examinés de près ; une aide sera apportée aux producteurs de vins de qualité ; enfin la France demandera une refonte d'ensemble de la réglementation communautaire. Pour les fruits et légumes, le gouvernement avait décidé la veille de retirer du marché les volumes excédentaires, amenant ainsi les exploitants du Midi à cesser leurs actions revendicatives qui avaient commencé au milieu de juillet.
L'Italie proteste contre ces mesures et demande l'arbitrage de la Commission européenne.
Le 18, une rencontre franco-italienne a lieu à Bruxelles. La Commission réaffirme le principe de la libre circulation des marchandises et demande à la France de dédouaner le vin italien qu'elle retient.
Le 26, la Commission européenne reconnaît que l'Italie n'a pas respecté les formalités douanières. De son côté la France maintient le blocage et réclame l'application de ces formalités.
Le 27, Rome demande que le Conseil européen soit saisi de cette affaire, mais annonce qu'aucune mesure de rétorsion ne sera décidée contre les importations agro-alimentaires françaises.