12-27 octobre 1986
France. Débats autour de la désignation du candidat socialiste à l'élection présidentielle
Le 12, Lionel Jospin, premier secrétaire du Parti socialiste, propose que le congrès du P.S. prévu pour l'automne de 1987 soit avancé au printemps de la même année. La réflexion sur le programme pourrait ainsi être dissociée de la désignation du candidat socialiste à l'élection présidentielle de 1988, qui ferait l'objet d'un autre congrès. Cette proposition est approuvée le 15 par le bureau exécutif du P.S.
Le 13, au terme d'une visite au camp militaire de Caylus (Tarn-et-Garonne), François Mitterrand indique qu'il n'a « pas l'intention » d'être candidat à sa propre succession mais n'exclut pas que des « éléments » le poussent, d'ici à 1988, à se représenter.
Le 14, Michel Rocard, interrogé sur les propos de François Mitterrand, déclare que la liberté de décision du chef de l'État n'est pas susceptible d'être infléchie mais souligne que « jamais les Français n'ont donné, en tout cas au suffrage universel, deux mandats au président de la République ». En outre, il réaffirme sa détermination à se présenter à l'élection présidentielle.
Le 27, Lionel Jospin affirme qu'un socialiste candidat sans l'appui du P.S. n'aurait pas la moindre chance de gagner l'élection présidentielle.