12-30 décembre 2011
Hongrie. Dénonciation des lois controversées du gouvernement par la Commission européenne
Le 12, la Commission européenne demande au gouvernement de Viktor Orban des explications concernant certaines mesures de la réforme de la justice adoptée par le Parlement, laquelle doit entrer en vigueur le 1er janvier 2012, qu'elle estime contraires au principe de séparation des pouvoirs.
Le 19, Bruxelles demande à Budapest de retirer deux projets de loi jugés contradictoires avec les traités européens: l'un concerne la fusion de la Banque centrale avec un Comité monétaire dont les membres pourraient être limogés par le Parlement, ce qui risque de réduire l'indépendance de l'institution; l'autre est lié à la politique fiscale, qui ne serait réformable qu'à une majorité parlementaire des deux tiers.
Le 21, l'agence de notation Standard & Poor's rétrograde la dette hongroise en catégorie « spéculative », en raison des « politiques publiques imprévisibles » du gouvernement.
Le 22, Viktor Orban rejette les critiques de la Commission européenne.
Le 23, le Parlement hongrois adopte, dans le cadre de l'élaboration de la nouvelle Constitution, une loi électorale qui vise à entraver toute alternance politique.
Le 23 également, la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton s'inquiète de la « situation de la démocratie » dans le pays.
Le 30, le Parlement adopte la réforme de la Banque centrale, malgré une mise en demeure de la Commission européenne.