12-30 décembre 2018
France. Révélation de l’utilisation de passeports diplomatiques par Alexandre Benalla
Le 12, la publication La Lettre du continent (site de référence sur l’Afrique) indique qu’Alexandre Benalla s’est rendu à N’Djamena au début du mois et qu’il y a rencontré des officiels. Ancien adjoint au chef de cabinet de l’Élysée, Alexandre Benalla a été licencié et mis en examen, en juillet, après avoir exercé des violences lors d’une opération de police effectuée en marge des manifestations du 1er mai, à Paris. Le 29 novembre, il a été de nouveau mis en examen pour d’autres violences commises, toujours le 1er mai et dans les mêmes circonstances, en un autre endroit de la capitale. L’ancien conseiller déclare exercer désormais des fonctions de consultant, notamment en Afrique où il s’est rendu plusieurs fois durant l’automne.
Le 22, le président Emmanuel Macron, en visite au Tchad, fait savoir à son homologue Idriss Déby qu’Alexandre Benalla n’est pas un intermédiaire de la présidence française. L’Élysée indique qu’Emmanuel Macron n’entretient « plus aucun contact » avec Alexandre Benalla.
Le 22 également, le directeur de cabinet de l’Élysée, Patrick Strzoda, adresse une lettre à Alexandre Benalla, lui demandant de rendre compte de ses « éventuelles missions personnelles et privées » et de ne pas se « prévaloir d’une quelconque recommandation ou appui tacite de la présidence ».
Le 27, le site d’information Mediapart révèle qu’Alexandre Benalla voyage avec un passeport diplomatique. Le ministère des Affaires étrangères affirme avoir demandé à Alexandre Benalla, en juillet, puis de nouveau en septembre, la restitution de ses deux passeports diplomatiques. En septembre, celui-ci a déclaré sous serment devant la commission d’enquête sénatoriale qu’il avait laissé ces documents à l’Élysée en quittant ses fonctions.
Le 28, le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian saisit le procureur de la République de Paris, estimant « contraire au droit » l’utilisation de ces passeports après la fin des fonctions d’Alexandre Benalla à l’Élysée.
Le 29, le parquet de Paris ouvre une enquête préliminaire, notamment pour abus de confiance.
Le 30, Alexandre Benalla déclare à Mediapart qu’il a continué à entretenir des échanges réguliers avec Emmanuel Macron après son départ de l’Élysée.