12-30 juillet 2005
Liban. Libération de Samir Geagea et formation du gouvernement
Le 12, près de Beyrouth, un attentat blesse le ministre de la Défense du gouvernement sortant, Elias Murr, gendre du président Émile Lahoud.
Le 18, le nouveau Parlement adopte à une large majorité une loi d'amnistie en faveur du chrétien maronite Samir Geagea, ancien chef de la milice des Forces libanaises, adversaire de la Syrie et seul « seigneur de la guerre » emprisonné pour des crimes commis durant la guerre civile des années 1975-1990. La libération de Samir Geagea, qui interviendra le 26, était l'une des revendications du large mouvement de protestation qui a suivi l'assassinat de Rafic Hariri en février.
Le 19, le Premier ministre Fouad Siniora présente son gouvernement composé à parts égales de chrétiens et de musulmans, et qui mêle hommes politiques et membres de la société civile. Le Hezbollah y fait son entrée, pour la première fois depuis les accords de Taëf de 1989, tandis que le Courant patriotique libre du général Michel Aoun refuse d'y participer.
Le 30, le gouvernement de Fouad Siniora obtient, avec une forte majorité, la confiance du Parlement issu des premières élections de l'ère post-syrienne.