12-31 juillet 2017
France. Présentation du plan gouvernemental pour les migrants
Le 12, le gouvernement présente son plan pour les migrants baptisé « Garantir le droit d’asile, mieux maîtriser les flux migratoires ». Celui-ci prône le renforcement des contrôles aux frontières extérieures de l’Union européenne ainsi que la stabilisation des pays d’émigration, et fait la distinction entre les migrants économiques et les candidats au statut de réfugié. Les premiers sont voués à être renvoyés dans leur pays plus systématiquement, grâce au renforcement des mesures coercitives – allongement de la durée de rétention, création d’un millier de places d’assignation à résidence, notamment. Les seconds doivent bénéficier d’une accélération de la procédure et d’une amélioration de leur situation – durée moyenne de traitement de demandes d’asile réduite à six mois, création de sept mille cinq cents places en centres d’accueil et de cinq mille logements transitoires, notamment. Le plan ne prévoit pas la mise en place de centres d’hébergement d’urgence.
Le 21, le Défenseur des droits Jacques Toubon se rend dans le quartier de La Chapelle, à Paris, où une opération d’évacuation de migrants s’est déroulée le 7 – la trente-quatrième depuis juin 2015. Il juge « décevant » le plan du gouvernement et estime nécessaire « la mise en place de cinq à dix centres de premier accueil un peu partout en France pour éviter aux migrants de dormir dehors ».
Le 27, le président Emmanuel Macron, en visite à Orléans (Loiret) auprès de réfugiés syriens et de naturalisés de fraîche date, met l’accent sur l’hébergement d’urgence, déclarant ne plus vouloir, « d’ici à la fin de l’année, avoir des femmes et des hommes dans les rues, dans les bois ». Il évoque également la possibilité de traiter les demandes d’asile dans des « hot spots » installés en Italie ou dans les pays africains de transit migratoire.
Le 31, le Conseil d’État confirme le jugement rendu en juin par le tribunal administratif de Lille, qui imposait des mesures d’amélioration des conditions de vie des migrants de Calais (Pas-de-Calais). Ce jugement était contesté par l’État et la municipalité de Calais. Le même jour, le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb annonce l’ouverture de deux centres d’hébergement à Calais et l’installation de sanitaires. En août, dix toilettes mobiles et cinq robinets seront mis en service, ce que les associations jugeront insuffisant.