12 avril 2016
Macédoine. Contestation d’un projet d’amnistie.
Le président Gjorge Ivanov annonce un projet d’amnistie préventive au profit de cinquante-cinq personnalités, principalement membres du parti VMRO-DPMNE (centre droit) au pouvoir. Celles-ci sont poursuivies dans l’affaire des écoutes téléphoniques opérées par le gouvernement de Nikola Gruevski, dont la révélation en février 2015 a encore aggravé la crise politique qui sévit dans le pays depuis les élections législatives d’avril 2014. En juillet 2015, le pouvoir et l’opposition ont conclu, sous l’égide de l’Union européenne, un accord prévoyant le retour de l’opposition au Parlement et la nomination d’un gouvernement de transition chargé d’organiser de nouvelles élections législatives. Nikola Gruevski a démissionné en janvier et des élections sont prévues en juin. Les jours suivants, des milliers de personnes manifestent à Skopje en faveur du départ du président Ivanov. L’Union sociale-démocrate de Macédoine, parti d’opposition qui qualifie la décision du chef de l’État de « coup d’État », annonce son refus de participer aux prochaines élections.