12 décembre 2015
Conclusion d’un accord à la COP 21
Les cent quatre-vingt-quinze États participant avec l’Union européenne, à Paris, à la vingt et unième Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (dite COP 21) concluent le premier accord universel relatif à la lutte contre le réchauffement du climat, qui doit entrer en vigueur en 2020. L’accord reconnaît « les responsabilités communes, mais différenciées » des pays du Nord et du Sud dans ce fléau, ainsi que les capacités inégales dont ceux-ci disposent pour y faire face. Le texte fixe pour objectif de maintenir l’augmentation de la température moyenne « bien au-dessous de 2 0C de réchauffement par rapport à la période préindustrielle », voire de la limiter à 1,5 0C, sans fixer de calendrier. Les pays développés acceptent d’aider les pays en développement à financer la lutte contre les effets du réchauffement climatique à « un niveau plancher » de 100 milliards de dollars par an. Ils rejettent toutefois toute forme d’indemnisation des préjudices subis par les pays en développement. Le texte prévoit une révision tous les cinq ans des engagements pris par chaque État sous forme d’une contribution volontaire sans valeur contraignante. Pour entrer en vigueur, cet accord devra être ratifié par au moins cinquante-cinq États représentant au moins 55 p. 100 des émissions mondiales de CO2. L’ambiguïté subsiste quant au caractère « juridiquement contraignant » de cet accord affirmé par le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, qui préside la COP 21. Le texte ne prévoit en effet pas de mécanisme de sanction en cas de non-application.