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12 novembre-1er décembre 1994

Italie. Silvio Berlusconi confronté à plusieurs revers

Le 12, plus d'un million de personnes venues de tout le pays défilent dans les rues de Rome à l'appel des syndicats, contre le projet de budget 1995 présenté par le gouvernement de Silvio Berlusconi. Le projet de loi de finances comporte des mesures d'austérité destinées à réaliser l'équivalent de 160 milliards de francs d'économie, dont la plus controversée est une réforme du système des retraites. Il s'agit de la seconde grève générale contre la politique du gouvernement après celle du 14 octobre.

Le 16, le gouvernement obtient la confiance de la Chambre des députés sur le projet de budget contesté auquel la Ligue du Nord se rallie finalement. Les syndicats répliquent en lançant un nouvel appel à la grève générale pour le 2 décembre.

Le 17, devant le risque d'une explosion sociale et la fragilité de sa coalition gouvernementale, Silvio Berlusconi laisse les députés amender la réforme des retraites.

Le 20, les résultats du premier tour des élections municipales partielles – 5 p. 100 de l'électorat est concerné – sont un échec pour Forza Italia, la formation de Silvio Berlusconi, dont le score passe de 30 p. 100 à 8 p. 100 des suffrages. Les vainqueurs du scrutin sont les néo-fascistes de l'Alliance nationale et les ex-communistes du Parti démocratique de la gauche.

Le 22, le parquet du tribunal de Milan ouvre une enquête pour corruption d'agents de la brigade financière à l'encontre de Silvio Berlusconi. L'ancien dirigeant de la Fininvest aurait versé des pots-de-vin pour échapper à des contrôles fiscaux. Son frère Paolo, également responsable du groupe, avait déjà admis de tels faits pour son propre compte.

Le 23, le président du Conseil annonce son intention de vendre ses sociétés et de coter en Bourse ses chaînes de télévision. Ce climat délétère agit sur les marchés financiers où la lire atteint ses plus bas niveaux.

Le 1er décembre, un protocole d'accord est conclu sur le projet de budget 1995 entre le gouvernement et les syndicats qui annulent le mot d'ordre de grève générale lancé pour le lendemain.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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