12 novembre-8 décembre 2009
France. Campagne de vaccination contre la grippe A
Le 12, les centres de vaccination contre la grippe A (H1N1) ouvrent leurs portes pour les groupes les plus exposés (entourage des enfants de moins de 6 mois et personnes fragiles). Face à la progression mondiale de l'épidémie, le gouvernement met en place une vaste campagne de vaccination. Toutefois, le sentiment de désinformation et l'exclusion des médecins traitants et des pharmaciens du dispositif collectif mis en place par l'État ont un effet démobilisateur.
Le 25, le plan de vaccination prévu par le gouvernement jusqu'au 18 décembre, sur la base du volontariat, débute dans les collèges et lycées pour les cinq millions trois cent mille élèves du secondaire. La fréquentation des centres de vaccination, faible au début, est en constante augmentation; plus de sept cent cinquante mille personnes sont désormais vaccinées.
À partir du 30 commence la campagne de vaccination des plus jeunes (de 24 mois à 10 ans) avec un vaccin sans adjuvant. En outre, la plus grande affluence oblige l'État à allonger les horaires d'ouverture des centres.
Le 1er décembre, d'après les chiffres du ministère de la Santé, quatre-vingt-douze décès liés au virus A (H1N1) ont été recensés en métropole depuis le début de l'épidémie.
Le 8, la ministre de la Santé Roselyne Bachelot qualifie d'« indispensables » les réquisitions des étudiants en médecine, du personnel médical et du personnel soignant travaillant à l'hôpital pour assurer la vaccination des Français. Ceux-ci pointent cependant du doigt la désorganisation de la campagne et la mauvaise gestion de la grippe A (H1N1), dans un contexte de manque d'effectifs et de suppressions d'emplois dans le milieu hospitalier.