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12 septembre-1er octobre 1988

U.R.S.S.. Consolidation du pouvoir de Mikhaïl Gorbatchev

Du 12 au 16, Mikhaïl Gorbatchev effectue une tournée en Sibérie, qui lui permet de vérifier sur le terrain l'application de sa politique de restructuration. Prenant des bains de foule, parlant directement à la population qui n'hésite pas à l'interpeller, écoutant doléances et récriminations, il peut constater le décalage existant entre la volonté politique et la réalité quotidienne.

Le 16, prononçant un discours à Krasnoïarsk, il propose de transformer le radar géant qui s'y trouve et qui constitue une pomme de discorde avec les États-Unis en « centre de coopération internationale pour l'utilisation de l'espace à des fins pacifiques ». Il énumère également les mesures propres « à faire avancer la cause de la sécurité en Asie », manière de rappeler que l'U.R.S.S. est, avec la Sibérie, une des grandes puissances de cette partie du monde. Le jour même, Washington rejette les propositions concernant le radar de Krasnoïarsk.

Le 23, à Moscou, Mikhaïl Gorbatchev déclare devant les responsables des médias que le temps presse pour mettre en vigueur la perestroïka et qu'attendre davantage ris querait de faire perdre la partie.

Le 30, le plénum du comité central du P.C.U.S. se réunit inopinément à Moscou. Il approuve une vaste réforme de ses structures accompagnée d'un profond remaniement : Andreï Gromyko, chef de l'État, démissionne du bureau politique, ainsi que Mikhaïl Solomentsev, président du comité de contrôle du parti, tandis qu'Anatoli Dobrynine quitte le secrétariat du parti où il était chargé des affaires internationales et que, à la tête du K.G.B., Victor Tchebrikov est remplacé par le général Vladimir Krioutchkov. En évinçant au total six dirigeants importants et en les remplaçant par des partisans de sa politique de réforme, Mikhaïl Gorbatchev conforte sa position.

Le 1er octobre, le Soviet suprême élit Mikhaïl Gorbatchev chef de l'État, fonction qu'il cumule désormais avec celle de secrétaire général du parti. Dans son discours d'acceptation, il s'engage à accélérer le processus de « reconstruction » et de « renouveau » de la société.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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