13-14 juin 2004
France. Progrès de l'abstentionnisme et victoire socialiste aux élections européennes
Le 13, les résultats des élections européennes sont marqués par le plus fort taux d'abstention jamais atteint dans le pays, hors référendum: 57,2 p. 100. Après les élections cantonales et régionales de mars, les votes exprimés sont à nouveau favorables à l'opposition de gauche. Celle-ci remporte 42,88 p. 100 des suffrages (+ 4,43 p. 100 par rapport au scrutin européen de juin 1999) contre 37,98 p. 100 (+ 2,83 p. 100) pour les listes de droite. La liste socialiste est à l'origine de cette progression, avec 28,89 p. 100 des voix (+ 6,94 p. 100) et 31 sièges sur 78 au Parlement européen (contre 22 sur 87 en 1999). La liste des Verts obtient 7,40 p. 100 des suffrages (— 2,32 p. 100) et 6 sièges (9 en 1999), la liste communiste 5,25 p. 100 (— 1,53 p. 100) et 2 élus (6 en 1999); une liste Union de la gauche obtient 1 siège outre-mer. À droite, la liste de l'U.M.P. – au pouvoir – n'obtient que 16,63 p. 100 des voix (+ 3,81 p. 100 par rapport au score du R.P.R. allié à D.L. en 1999) et 17 élus (12 en 1999). Avec 11,94 p. 100 des suffrages (+ 2,66 p. 100) et 11 élus (9 en 1999), l'U.D.F. progresse. Les souverainistes perdent du terrain: le Mouvement pour la France de Philippe de Villiers (6,67 p. 100 et 3 élus) et le Rassemblement pour la France de Charles Pasqua (1,70 p. 100 sans élu), alors alliés, avaient obtenu 13,05 p. 100 et 13 sièges en 1999. À l'extrême gauche, la liste commune Lutte ouvrière-Ligue communiste révolutionnaire est en baisse avec 2,56 p. 100 des suffrages (— 2,62 p. 100) et pas d'élu (5 en 1999). À l'extrême droite, la liste du Front national conduite par Jean-Marie Le Pen progresse avec 9,81 p. 100 des voix (+ 4,12 p. 100) et 7 élus (5 en 1999).
Le 14, le président Chirac assure le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin de sa confiance, déclarant que « pour avoir des résultats, l'action gouvernementale doit [...] s'inscrire dans la durée ».
