13-15 août 2003
Libye. Accord sur le dédommagement des familles des victimes de l'attentat de Lockerbie
Le 13, le gouvernement libyen et les familles des victimes de l'attentat contre un Boeing de la PanAm au-dessus de Lockerbie (Écosse), en décembre 1988, qui avait fait 270 morts, parviennent, sous l'égide des États-Unis et du Royaume-Uni, à un accord sur le versement par la Libye de 2,7 milliards de dollars d'indemnités. La Libye doit également reconnaître sa responsabilité civile dans l'attentat. En contrepartie, Tripoli doit obtenir l'abrogation des sanctions internationales à son encontre – qui sont simplement suspendues – et sa réintégration au sein de la communauté internationale. La France fait savoir que le versement d'« indemnités équitables » aux familles des victimes de l'attentat, également attribué à la Libye, contre le DC-10 d'U.T.A. au-dessus du Ténéré, en septembre 1989, et qui avait fait 170 morts, constitue une « condition indispensable à la levée définitive des sanctions » contre Tripoli. En mars 1999, le montant total des indemnités dues par la Libye avait été fixé, dans cette dernière affaire, à seulement 34 millions de dollars.
Le 15, dans une lettre au Conseil de sécurité, les autorités libyennes reconnaissent la responsabilité d'officiels libyens dans l'attentat de Lockerbie.