13-20 juin 2016
Bahreïn. Répression de l’opposition
Le 13, la police arrête de nouveau l’opposant Nabil Rajab, défenseur des droits de l’homme. Celui-ci a déjà été emprisonné deux fois depuis la révolte de février-mars 2011 qui avait éclaté à la suite des « printemps arabes ».
Le 14, le tribunal administratif du royaume suspend les activités d’Al-Wifaq, le principal mouvement de l’opposition chiite, et ordonne le gel de ses fonds. Le mouvement sera dissous le 17 juillet. Al-Wifaq est accusé de « nourrir un environnement favorable au terrorisme, à l’extrémisme et à la violence ». Il avait été l’un des moteurs de la révolte de 2011. Le royaume, peuplé majoritairement de chiites, est dirigé par la famille royale sunnite des Al-Khalifa, soutenue par l’Arabie Saoudite. En mai, la justice avait alourdi en appel la condamnation pour complot et incitation à la désobéissance et à la haine confessionnelle prononcée en juin 2015 contre le chef d’Al-Wifaq, cheikh Ali Salman, portant sa peine de quatre à neuf ans de prison.
Le 20, les autorités déchoient de sa nationalité le cheikh Issa Qassem, chef spirituel d’Al-Wifaq. Celui-ci est notamment accusé de servir des intérêts étrangers. Téhéran réagit vivement à ces décisions.