13-20 novembre 1997
Russie. Sanction contre Anatoli Tchoubaïs
Le 13, un journaliste accuse le premier vice-Premier ministre chargé des Finances, Anatoli Tchoubaïs, et quatre de ses collaborateurs d'avoir reçu 450 000 dollars pour la rédaction d'un ouvrage commandé par une maison d'édition dépendant de la banque Unexim, et qui n'a jamais été publié. L'équipe d'Anatoli Tchoubaïs aurait avantagé la banque lors d'opérations de privatisation. Ce n'est pas la première « affaire » dans laquelle le « père » des réformes économiques se trouve compromis. Le scandale a été révélé par la première chaîne de télévision que contrôle Boris Berezovski, homme d'affaires allié au groupe Gazprom du Premier ministre Viktor Tchernomyrdine. Rival du premier vice-Premier ministre, Boris Berezovski a été limogé de son poste de « numéro deux » du Conseil de sécurité le 5.
Le 15, le président Eltsine rejette l'offre de démission d'Anatoli Tchoubaïs et limoge les autres co-auteurs de l'ouvrage.
Le 20, sous la pression de la Douma, dominée par les communistes, Boris Eltsine destitue Anatoli Tchoubaïs de ses fonctions de ministre des Finances qu'il exerçait en plus de celle de premier vice-Premier ministre, qu'il conserve. Il est remplacé par l'économiste libéral Mikhaïl Zadornov, transfuge du parti d'opposition Iabloko.