13-22 décembre 1994
Italie. Démission du président du Conseil Silvio Berlusconi
Le 13, Silvio Berlusconi est longuement interrogé par les juges milanais de l'opération Mains propres. Le président du Conseil, qui fait l'objet d'une enquête pour corruption d'agents fiscaux à l'occasion du contrôle de certaines sociétés de son groupe Fininvest, dénonce la tentative de « lynchage » dont il serait victime.
Le 19, le Parti populaire italien (ex-Démocratie chrétienne), le Parti démocratique de la gauche (P.D.S., ex-communiste), Rifondazione Comunista (communistes orthodoxes) et la Ligue du Nord, membre de la coalition au pouvoir, déposent des motions de défiance contre le gouvernement. Dans la soirée, dans un discours public, Silvio Berlusconi appelle le « peuple souverain » à organiser des « marches silencieuses » pour protester contre la « trahison » de la Ligue qui a « volé la démocratie » en se retournant contre ses anciens alliés.
Le 22, le lendemain d'une séance houleuse à la Chambre des députés qui consacre la dissolution de sa coalition, et sans attendre le scrutin sur les motions de censure, Silvio Berlusconi remet la démission de son gouvernement au président Oscar Luigi Scalfaro, mettant ainsi fin à huit mois de « deuxième République ». Silvio Berlusconi demande l'organisation d'élections législatives anticipées que rejettent les autres formations, et auxquelles le président Scalfaro n'est pas favorable.