13-22 mai 2001
France. Regroupement des mouvements nationalistes corses et discussion du projet de loi relatif au statut de l'île
Le 13, quatre organisations nationalistes corses, dont les deux principales, A Cuncolta indipendentista et Corsica Viva, se regroupent au sein d'un nouveau parti indépendantiste, Indipendenza, dont la « finalité [...] est de permettre au peuple corse [...] de reconquérir par le droit à l'autodétermination sa souveraineté pleine et entière ». Le nouveau mouvement, qui se fixe comme objectifs « la corsisation des emplois, la réappropriation de la culture et la défense de l'environnement », soutient l'action du gouvernement en vue de promouvoir un nouveau statut pour l'île, mais « ne condamne pas » la lutte armée dont il « comprend les raisons ».
Le 15, l'Assemblée nationale entame l'examen du projet de loi sur le nouveau statut de la Corse. Ses principales dispositions concernent le droit, pour l'Assemblée de Corse, de déroger aux règlements et aux lois en vigueur afin de tenir compte des spécificités de l'île, l'enseignement de la langue corse dans les écoles maternelles et primaires, l'aménagement de la loi littoral de 1986, et le retour au droit commun, dans un délai de douze ans, en matière de droits de succession.
Le 22, l'Assemblée nationale adopte largement le texte de loi en première lecture. Vingt-trois députés de l'opposition votent pour et trente choisissent de s'abstenir. Les élus du Mouvement des citoyens de Jean-Pierre Chevènement, qui, afin de ne pas cautionner le texte, avait démissionné de ses fonctions de ministre de l'Intérieur, en août 2000, votent contre.