13-24 janvier 1986
Yémen du Sud. Déclenchement d'une guerre civile en raison de rivalités au sein du parti prosoviétique au pouvoir
Le 13, le président Ali Nasser Mohamed, au pouvoir depuis 1980, convoque une réunion du bureau politique du parti unique de tendance prosoviétique, le Parti socialiste yéménite (P.S.Y.). Il s'agit en fait d'un guet-apens, son objectif étant de liquider physiquement ses adversaires politiques. Mais ce massacre prémédité est suivi de très violents affrontements à Aden, les partisans des deux factions rivales se battant à l'arme lourde dans la capitale sud-yéménite. Le bilan de plus de dix jours de combats acharnés est très lourd : il y aurait plus de dix mille morts et les dégâts sont considérables.
À partir du 16 commence une importante opération d'évacuation vers Djibouti des quelque sept mille ressortissants étrangers présents à Aden, à bord de navires soviétiques, français et britanniques.
Le 24, alors que les rebelles l'ont emporté, le président Ali Nasser est destitué et remplacé par Haydar Abou Bakr al Attas, qui était Premier ministre. Ce dernier, en visite en Inde au début des combats, s'était réfugié à Moscou depuis une dizaine de jours : il aurait été choisi avec l'aval de l'U.R.S.S.