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13-24 juillet 1984

Pologne. Amnistie pour les prisonniers politiques

Le 13 s'ouvre à Varsovie le procès des quatre dirigeants du K.O.R. (Comité de défense des ouvriers), mouvement fondé en septembre 1976 et dont l'action comme instrument de liaison entre les ouvriers et les intellectuels a favorisé l'éclosion de Solidarność. Jacek Kuron, Adam Michnik, Zbigniew Romaszewski et Henryk Wujec sont accusés d'avoir voulu renverser par la violence le régime de la Pologne. Les quatre détenus, repoussant l'offre du pouvoir d'être libérés à condition de s'exiler, ont exigé d'être jugés et entendent faire respecter leurs droits d'accusés.

Le 16, le Mouvement patriotique pour la renaissance nationale (P.R.O.N.), organisme officiel de soutien au régime, lance un appel à une « large amnistie » pour le quarantième anniversaire du régime communiste.

Le 18, le procès des quatre dirigeants du K.O.R. est ajourné à la suite de l'appel du P.R.O.N.

Le 21, le Parlement polonais adopte, par 356 voix contre 4 et 8 abstentions, la loi d'amnistie prévoyant la libération des 652 prisonniers politiques officiellement recensés ainsi que celle d'environ 35 000 condamnés de droit commun. Les quatre dirigeants du K.O.R. ainsi que sept dirigeants de Solidarność sont concernés par cette loi. Toutefois, celle-ci prévoit la réincarcération des amnistiés en cas de récidive politique ou syndicale.

Le 24 est rendue publique une déclaration dans laquelle Lech Wałęsa et la direction clandestine de Solidarność affirment « accueillir avec joie » les prisonniers libérés, mais demandent le retour au pluralisme syndical.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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