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13-24 octobre 1994

Royaume-Uni. Cessez-le-feu des loyalistes protestants et accélération du processus de paix

Le 13, les milices loyalistes protestantes décrètent à leur tour, après l'Armée républicaine irlandaise (I.R.A.) en août, la « cessation universelle de leurs opérations » sans conditions. Les loyalistes sont responsables du tiers des 3 000 victimes du conflit qui avait entraîné l'intervention britannique, en septembre 1969. Depuis trois ans, leurs actions étaient plus meurtrières que celles de l'I.R.A. Ces cessez-le-feu confirment l'élan donné au processus de paix par la Déclaration anglo-irlandaise de Downing Street de décembre 1993.

Le 21, le Premier ministre britannique John Major se rend à Belfast où il reconnaît de facto la permanence du cessez-le-feu de l'I.R.A. Les négociations avec le Sinn Fein seront donc ouvertes « avant la fin de l'année ». Il annonce également la levée de l'interdiction faite aux deux dirigeants du Sinn Fein, Gerry Adams et Martin McGuinness, de se rendre en Grande-Bretagne, ainsi que la réouverture de quatre-vingt-huit routes entre le nord et le sud de l'Irlande. La question du désarmement des milices des deux bords est posée.

Le 24, John Major rencontre, près de Londres, son homologue irlandais Albert Reynolds avec lequel il entame les discussions en vue de la conclusion d'un accord de principe. Le même jour, les troupes britanniques se retirent symboliquement des rues de Londonderry, la ville où débuta le conflit, en octobre 1968.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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